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Comment déchiffrer la mode écologique en 2020 ?
Cette période de confinement a-t-elle changé quelque chose ? Le monde a un peu l’impression de s’effondrer sur lui-même, qu’en pensez-vous ? Cette nouvelle année et la décennie à venir, nous montre à quel point l’avenir semble inconfortable et effrayant.
Les feux au Brésil et en Australie, puis la crise mondiale du Coronavirus, rendent d’autant plus terrifiants les derniers rapports publiés sur les crises qui se rapprochent dangereusement et l’avènement de changements aussi imprévisibles qu”irréversibles. Pendant ce temps, les peuples n’ont jamais été aussi divisés dans l’histoire moderne et les tensions internationales sont de plus en plus fortes.
De la nécessité de repenser l’industrie de la mode
Nous n’avons pas beaucoup d’options lorsqu’il s’agit de faire face à ces gros titres. On nous recommande de recycler, de voter le moment venu, d’utiliser les transports publics quand nous le pouvons et de faire nos achats « de manière durable ». Mais quand il s’agit de la durabilité de la mode, on nous envoie des signaux très contradictoires. S’agit-il de productions locales, de créateurs émergents, de vêtements loués, de coton biologique ou de vêtements fabriqués à partir de bouteilles recyclées ? En vérité, quel impact pouvons-nous réellement avoir en tant qu’individu ?
C’est à partir de ce constat et de la volonté de changer la peur en action que des entreprises tentent de transformer une industrie puissante – la mode – en une industrie qui soit en accord avec les limites environnementales et sociales de notre planète. En utilisant ce secteur central, qui définit la culture et qui est tournée vers le consommateur, il faut donner le ton à la mode et aux autres industries sur la voie de la responsabilité, envers notre environnement, mais aussi envers les générations futures.
Prenons l’exemple de la maroquinerie en liège, qui commence à se développer et qui ne touche plus seulement les consommateurs adeptes des alternatives biologiques. En effet de plus en plus de personnes se tournent vers ce genre de solutions pour réduire leur empreinte carbone et leur impact sur la biodiversité. Pourquoi s’acheter un sac en cuir produit en chine ? Lorsque l’on peut se procurer un sac bandoulière en liège fabriqué au Portugal ? Repenser l’utilisation des ressources, leur transformation et les circuits de distribution, est plus nécessaire que jamais.
Changement climatique
La mode contribue à plus de 8 % de l’ensemble des gaz à effet de serre et, si les choses continuent ainsi, d’ici 2050, plus de 25 % de l’ensemble du budget carbone mondial sera consacré à cette seule industrie. Concrètement, ce secteur est la deuxième industrie la plus polluante au monde. Il apparaît alors inéluctable d’engager une réflexion pluridisciplinaire et pragmatique afin d’améliorer sa trajectoire.
Les externalités les plus négatives en matière d’émission de carbone se trouve au niveau des usines de production. Ces dernières sont responsables de plus de 75 % de l’empreinte carbone de l’ensemble du cycle de vie de nos vêtements. Notons également qu’une entreprise est dans une démarche de développement durable que si elle réduit l’empreinte carbone induits par ses processus de production. Ainsi, il convient de faire appel à des consultants pour rendre les usines plus efficaces sur le plan énergétique et de modifier l’approvisionnement en énergie en faveur des énergies renouvelables (avec un rejet catégorique du recours au charbon). De nouveaux cycles de production peuvent tout autant être engagés à l’image de l’upcycling qui conquiert le coeur des consommateurs et pousse les marques à s’inscrire davantage dans une démarche éco-responsable.
Le shopping effréné va à l’encontre de l’objectif de durabilité
Nos sociétés sont structurellement capitalistes. De facto, l’idée dominante plaide pour un shopping décomplexé un moyen d’exprimer sa liberté et son individualité tout en faisant rayonner l’économie. Avec la crise climatique et la pandémie du coronavirus, citoyens et entreprises procèdent à une prise de conscience. Ces événements inhabituels forcent l’humain à se confronter à une nouvelle réalité, et ainsi à repenser son rapport au monde. La mode durable ou mode éthique aura très certainement un meilleur rayonnement dans les années qui arrivent, à l’image de marques telles que Liège Evasion.
Vers un futur plus éco-responsable
Cette prise de conscience globale, les « écologistes » l’ont tant attendu. Des sujets comme le développement durable ou l’économie circulaire mobilisent de plus en plus de personnes et donc, par effet domino, interpellent les organismes tant publics que privés. Nous l’avons vu à travers cet article, des solutions existent pour redessiner les contours de l’industrie de la mode, entre autres, vers un modèle plus respectueux des écosystèmes. Plus globalement, il semble que tous les secteurs responsables de la dégradation des milieux naturels vont devoir œuvrer pour réduire leur impact.